En tant que parent, nous avons un rôle essentiel à jouer dans la vie de nos enfants : leur donner des outils afin qu’ils soient prêts à franchir la prochaine étape de vie. Selon les circonstances, notre personnalité, notre propre expérience et notre bagage, nous avons développé un style parental bien à nous. Ces différents styles parentaux se trouvent tous quelque part sur la ligne entre le diktat jusqu’au laxisme. D’un côté, c’est l’adulte qui décide et l’enfant qui s’y soumet alors qu’à l’autre bout du spectre il y a l’enfant qui décide et le parent qui se soumet aux désirs et aux caprices de l’enfant. Quelque part entre les deux se trouve la bienveillance.
Beaucoup de parents croient, à tort, que la parentalité bienveillante est une parentalité sans limites où le parent se doit demeurer à l’écoute de son enfant-roi, de ses histoires et de toutes ses émotions jusqu’à plus soif. Heureusement, il n’en est rien. La bienveillance c’est de veiller au bien et le bien passe aussi par des “non”, des “stop” et des limites.
Alors, qu’est-ce qui est différent d’une parentalité autoritaire ou laxiste?
Dans la parentalité bienveillante, il y a beaucoup de communication, d’échanges de points de vue, d’essais, d’erreurs et beaucoup, beaucoup d’humilité et d’acceptation. Cette bienveillance doit d’abord commencer face à soi-même.
Reconnaître l’imperfection
C’est tout un défi que de reconnaître que nous sommes des êtres imparfaits. Toutefois, cette reconnaissance est salutaire puisqu’elle fait en sorte que nous ressentons moins de culpabilité et que nous sommes davantage dans l’action pour corriger les situations, les erreurs.
“Je suis une mère imparfaite. Les mères parfaites n’ont pas encore eu d’enfant.” -Karine Trudel
Aussi, non seulement reconnaître notre imperfection nous permettra de nous sentir mieux dans notre rôle de parent, mais du même coup, il nous sera plus facile d’accepter les imperfections de nos enfants. Nos exigences ainsi modulées pourront être mieux adaptées au développement de l’enfant.
Ô combien d’épisodes de stress, d’angoisse et d’anxiété épargnés par le simple fait de se reconnaître imparfait et cesser de chercher la perfection. Oui, nous faisons des erreurs. Oui, nous échouons. Alors, à go, on se relève, on réajuste et on passe au prochain appel. Nous rouler en boule ou nous taper sur la tête ne changera rien sinon nous faire broyer du noir et conforter une image négative de soi-même. Allez, action!
Faire preuve d’humilité
Pour demeurer dans la parentalité bienveillante, il importe que nous puissions mettre de côté notre égo et d’être en mesure de reconnaître nos erreurs. D’abord, pour soi, c’est la façon la plus efficace pour s’améliorer. On ne peut pas changer ce qu’on ne reconnaît pas. Nier, dévier ou tenter de camoufler nos erreurs et nos réactions inappropriées ne fait que nous maintenir dans ce patron de comportement. Ensuite, pour nos enfants, entendre un parent qui reconnaît avoir fait une erreur – ce parent qui est un Dieu aux yeux de son enfant – lui permet de développer, lui aussi, cette humilité. Il voit qu’un adulte peut se tromper et que pour corriger le tir, il importe de reconnaître nos erreurs et d’agir en ce sens.
Développer notre acceptation
Premièrement, il faut savoir que l’acceptation n’est pas du tout synonyme d’approbation. Quand je parle ici d’acceptation, je veux dire de reconnaître les faits pour ce qu’ils sont, en faire le constat. Les faits sont là. On ne peut rien changer à ce qui s’est passé. Refuser cela nous amène à ressentir de la colère et cette colère ne construit rien de positif. Il est donc important de distinguer l’acceptation et l’approbation.
Dans l’acceptation, je concentre mon attention sur les faits :
- Je constate que tu as frappé ton frère…
- Je comprends que tu ne veux plus y aller…
- J’entends que ça ne te convient pas…
- Je vois que tu es fâché…
Reconnaître cette réalité permettra à l’enfant de prendre conscience de ce qui est en train de se passer.
Vient ensuite votre jugement sur le comportement :
- toutefois, je désapprouve ce geste de violence.
- néanmoins, je considère important que tu respectes tes engagements.
- malgré ça, j’ai décidé que c’est là qu’on irait.
- et je refuse que tu me lances tes jouets.
Voili-voilà!
Et puisque la bienveillance commence par soi, je t’invite à identifier 10 choses que tu peux faire pour te faire du bien. Ensuite, planifie 30 minutes par jour pour le faire. Ce n’est pas simple, mais si tu t’y appliques, tu y prendras goût et tu te feras grand bien. Une fois ton bien-être comblé, tu aruas moins l’impression de donner à tout le monde et d’être vide quand vient le temps de prendre du temps pour toi.
Avec bienveillance,
Karine
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